L’ANCMP a été fondée le 5 avril 1905 par Paul Doumer, sous la dénomination d’Association des Publicistes, Secrétaires Parlementaires et Collaborateurs de Ministres.
Elle a été reconnue par Arrêté Ministériel n° 2576 du 1/4/1911 ; rebaptisée l’Association Nationale des Collaborateurs de Ministres et de Parlementaires (ANCMP).
L’ANCMP compte désormais plus de 400 membres.
L’ANCMP, résolument apolitique, regroupe les collaborateurs du pouvoir exécutif et législatif.
Tous les corps de métiers sont représentés : membres des cabinets, conseillers, agents de sécurité, attachés parlementaires, chauffeurs, etc. Sans qu’il ne soit question de hiérarchie entre les membres des différents métiers.
L’ANCMP travaille avec acharnement à renvoyer une image démocratique, notamment par une gouvernance qui fait constamment son autocritique et se remet en question pour davantage d’efficacité, de transparence et de partage, respectant ainsi la philosophie de Paul Doumer à cet égard.
L’ANCMP s’intéresse à tous les aspects de la vie de la société française en apportant une vision à mi-chemin entre celle des dirigeants et celles des citoyens.
C’est ainsi que douze commissions animent aujourd’hui les travaux de l’ANCMP sur la vie de la société, avec des thématiques aussi riches que variées.
L’ANCMP, sans jamais prendre de position partisane, ni de posture critique, propose le résultat du travail de ses commissions à la réflexion des parlementaires et des responsables politiques. Il ne s’agit pas d’imposer quoi que ce soit, mais de partager un regard « autre », mis à la disposition des décideurs, dans le respect des difficiles responsabilités qui sont celles de ceux qui doivent exercer le pouvoir.
Ce qui ne l’empêche pas de participer à un travail constructif sur la vie de la société, ne renonçant pas une réflexion politique dans le sens philosophique et non partisan du terme.
L’ANCMP se veut également être un lien fort, un trait d’union entre les citoyens et les institutions : Créer de la conscience politique en expliquant au public, par exemple, le rôle de l’Assemblée Nationale, du Sénat, du Pouvoir Exécutif, du Conseil Économique Social et Environnemental.
Il s’agit d’éclairer les citoyens afin qu’ils puissent à leur tour exercer leurs pouvoirs de citoyens en sachant pourquoi ils votent, à quoi servent ces structures constitutives d’un état démocratique.
Former le regard du citoyen afin qu’il soit en capacité de se faire son propre jugement. C’est ainsi qu’il est prévu des actions pédagogiques, notamment auprès des jeunes, leur permettant de comprendre clairement le fonctionnement de l’appareil d’état, le rôle de chacun, les différents droits et devoirs.
L’ANCMP développe aussi des activités de toutes natures (dîner-débats, manifestations artistiques ou culturelles, séminaires thématiques, etc.), des échanges internationaux avec des responsables politiques, culturels ou entrepreneuriaux majeurs des pays respectant la démocratie.
L’ANCMP prépare en outre des offres de conférences à l’attention des élus et du personnel politique, notamment sur des sujets très variés, utilisant l’expertise de ses membres. En prévision : rencontres avec l’ARCOM (Autorité de Régulation de la Communication Audiovisuelle et Numérique – ex CSA), sur les liens entre le monde politique et les médias, la Prise de Parole Stratégique, partages d’expériences, etc.
L’ANCMP édite deux publications périodiques TRAIT D’UNION et CHAMBRE ET SÉNAT.
En plus de servir de présentation de nos activités, ces revues sont consacrées à l’actualité de la vie politique et citoyenne du pays, à rendre compte du travail des commissions et offrir un corpus documentaire sur le fonctionnement des institutions, renforçant ainsi le lien entre les citoyens et les structures institutionnelles du pays.
Bien qu’étant l’Association des Collaborateurs de Ministres et Parlementaires, des députés ou sénateurs nous rejoignent, ainsi que des représentants de toutes les professions, attirés par l’esprit de l’association ainsi que la vocation intellectuelle et citoyenne de ses activités et de ses travaux.
Le 5 avril, Paul DOUMER crée l’Association des Publicistes, Secrétaires Parlementaires et Collaborateurs de Ministres.
À cette époque il s’agissait de resserrer les liens de camaraderie entre les collaborateurs d’hommes politiques et permettre l’affiliation des membres participants aux organismes fédéraux mutualistes.
Ou encore, faire bénéficier les membres participants d’une assurance collective pour le décès et, pour les membres participants et honoraires, d’une assurance collective pour les accidents et maladies contractés auprès d’une caisse de prévoyance et aussi d’accorder des secours exceptionnels d’entraide sociale.
Mais qui était Paul DOUMER ?
Joseph Athanase Doumer, dit Paul Doumer est né le 22 mars 1857 à Aurillac. Il est mort assassiné le 7 mai 1932 à Paris, moins d’un an après avoir été élu à la Présidence de la République.
Né dans une famille très modeste, il travaille, dès l’âge de 12 ans, comme coursier, puis ouvrier graveur. C’est peut-être cette période qui l’a inspiré à créer cette mutuelle qui est devenue l’ANCMP.
Il obtient cependant une licence en mathématique et devient enseignant et journaliste.
Il entre en politique en tant que radical, mais s’éloigne progressivement de la gauche dès les années 1890.
Il est élu plusieurs fois député entre 1888 et 1910. Paul Doumer étant un grand partisan de l’Empire Colonial Français. Il occupe, de 1897 à 1902, la fonction de Gouverneur Général de l’Indochine française dont il assainit les finances. On lui doit le Trans-indochinois et le chemin de fer du Yunnan.
Il devient Ministre des finances à trois reprises, entre 1895 et 1926.
Il cherche obstinément à atteindre l’équilibre du budget de l’État et présente à ce titre, en 1896, un projet de loi visant à instaurer un impôt sur le revenu, projet qui rencontre l’opposition du Sénat.
En 1931, après un échec en 1906 et après la grande guerre qui coûta la vie à quatre de ses cinq fils, il remporte l’élection présidentielle face à Aristide Briand au premier tour et Pierre Marraud au second tour.
Il défend notamment le renforcement de la puissance militaire de la France.
Moins d’un an après le début de son mandat, le 7 mai 1932, le Président Paul Doumer est assassiné par arme à feu, alors qu’il inaugure, à l’Hôtel Salomon De Rothschild (notre photo), le Salon des Écrivains Anciens Combattants.
C’est un certain Paul Gorgulov, immigré russe aux motivations confuses, qui est l’auteur de l’assassinat. Il sera exécuté par la suite…