A l’heure où la France voit ses valeurs parfois bafouées, sport et culture sont là pour se mettre à leur service, grâce notamment à leur transmission auprès de la jeunesse.

La Culture, bien loin de devoir être mise au second plan comme c’est parfois le cas, reflète la grandeur d’un pays, son histoire, son patrimoine.

L’art, (la musique, la peinture, la danse…), est délaissé dans l’enseignement alors qu’il est essentiel au développement de l’imagination, de la création et ainsi de l’épanouissement de chacun.

De la même façon, le Sport, sous couvert de nombreuses bonnes intentions et fierté nationale lors de victoires, n’est pas considéré comme un élément essentiel et constitutif de la personnalité de l’être, sans parler du problème de santé publique qu’il pourrait régler à moindre frais.

Enrichissement personnel certes, mais il s’agit aussi, au-delà de cela, d’intégrer l’individu dans le collectif, et donc dans la Société, en limitant ainsi de nombreuses déviances.

Dans un premier temps, nous établirons un constat général avec les disfonctionnements qui peuvent amener au trouble de notre société.

Dans un second temps, nous verrons qu’il existe de belles initiatives qui sont de vraies pistes à développer et nous donnent l’espoir de prêter notre contribution à un monde meilleur.

Nous le voyons, c’est à la racine qu’il faut travailler : chez le jeune enfant, auprès des familles bien sûr, mais surtout en lien très étroit avec l’Education Nationale dont le fonctionnement n’est pas adapté à cette vision.

Les enfants ont des journées surchargées avec le système actuel. Ceux qui ont la chance de pratiquer une activité sportive ou artistique de manière périscolaire, ne peuvent pas s’y consacrer pleinement et n’ont que quelques heures de pratique, sauf quand ils ont la chance d’être en horaire aménagé. La demi-heure soit disant obligatoire de sport à l’école est loin d’être partout respectée.

Si cela permettait de construire des têtes « bien faites » au niveau des mathématiques, du français ou autres matières dites « importantes », on pourrait encore s’y soumettre, mais cela n’est pas le cas car nous savons que le niveau de culture générale ne cesse de baisser.

Et là encore apparaît le mot « culture » : ne le négligeons-nous pas un peu trop ?

L’esprit s’oxygène grâce à la pratique sportive, ou toute autre activité qui n’est pas purement scolaire. Nous pouvons être beaucoup plus performants avec moins d’heures d’apprentissage théorique et un ajout d’heures de pratique physique ou artistique.

Beaucoup de pays l’ont bien compris et équilibrent mieux les journées avec les deux types d’enseignement.

Cela implique effectivement de diminuer le temps de vacances, ou de permettre d’occuper celles-ci par des activités riches et divertissantes, au lieu de laisser aux parents l’obligation de trouver des modes de garde pendant autant de semaines.

Cela implique aussi un changement d’état d’esprit chez le corps enseignant, et chez le français en général qui s’habitue de plus en plus à ses congés payés, ses RTT, et aujourd’hui de manière exponentielle , ce depuis l’épidémie de COVID, son télétravail sans bouger de chez soi.

Il ne s’agit pas de supprimer des vacances ou des jours de repos, essentiels, mais d’équilibrer mieux les semaines de l’année pour un meilleur apprentissage.

Valeurs qui se perdent: courage, rigueur, patriotisme…

Il n’est point de perte de temps que de se consacrer 10 jours à un service civique, comme peuvent s’exclamer certains syndicats de professeurs, qui ne pensent qu’à leur programme à tenir ; mais encore une fois, ces « programmes » font-ils de nos enfants de libres penseurs.

Des hommes et femmes autonomes, qui savent s’adapter à leur environnement ? Nous pouvons en douter…

Heureusement, le tableau n’est pas tout noir et il existe de belles initiatives dont nous pouvons nous inspirer.

La « Mêlée des chœurs » en est un bel exemple. Si le projet a un peu évolué par rapport au projet initial, la direction de France Rugby 2023 ayant changé entre temps, il permet à des enfants issus de zones défavorisées d’interpréter les hymnes de la Coupe du Monde de Rugby, et ce aux côtés de la Maîtrise Populaire de l’Opéra Comique qui dirige artistiquement le projet.

Des arrangements ont spécialement été écrits pour voix d’enfants a capella. A travers l’apprentissage d’hymnes de différentes nations, les enfants découvrent une nouvelle langue, apprennent à la prononcer, étudient l’histoire d’un pays.

Parallèlement à cela, ils côtoient des professionnels du spectacle, et abordent la musique autant qu’un sport qui renvoie tout particulièrement à des valeurs de fraternité et de combativité.

Nous voyons que la « transversalité », tant appréciée dans l’enseignement de la Fonction Publique, peut démarrer par là où on ne l’attend pas.

C’est par l’apprentissage d’un chant que l’on peut étudier un texte littéraire, le rythme et les hauteurs permettant une facilité à retenir.

C’est le cas d’un poème, mis en musique par un compositeur, mais ce peut être aussi le cas d’un hymne qui nous aide à perpétuer le devoir de mémoire.

De même, certaines collectivités, comme des départements, par la volonté de certains de ses acteurs, mettent en place des rencontres permettant aux jeunes de se regrouper à travers des moments forts : ces moments se retrouvent, la plupart du temps, autour du sport et de l’art.

Les vibrations et le partage d’émotion sont incomparables, et marquants à vie.

Il s’agit maintenant de ne pas laisser ces idées à l’état d’embryon ou d’initiatives personnelles.

Il faut prendre conscience que c’est à travers ce type d’actions que l’on va construire notre société de demain, une société à la fois plus épanouie, plus riche de diversités, plus bienveillante et plus juste qui respecte notre devise : Liberté, Egalité, Fraternité.

Nos objectifs

Offrir un axe de réflexion face au monde qui change pour permettre aux sportifs de pouvoir accéder à leur passion en préservant l’identité de leur sport ou art.

Le Président de la commission

Préparateur physique mental et nutrition.

Accompagnateur de la performance des athlètes de haut niveau, gérant de club de fitness et responsable associatif dans le domaine du sport.

Rigoureux et curieux, passionné d’histoire et de philosophie, mon intention est de joindre la culture et le sport pour en faire des vecteurs de l’éducation et de la transmission.

Frédéric Pfeferberg

Organisation de la commission :

Président : Frédéric Pfeferberg
Vice-Président : Béatrice Fontaine
Rapporteur : Mélanie Percheron
Vice-Rapporteur : Laurence Mongreville
Autre membre de la commission : Hadrien Serougne, David Monteiro